Elles étaient toutes vêtues de rouge. Mercredi, plus d’un millier de personnes sont descendues dans la rue à Londres pour briser un tabou, rapporte le « Daily Mail ». Le concept de ce rassemblement intitulé « Pink Protest » ? Marcher jusqu’au 10 Downing Street pour interpeller la Première ministre Theresa May et le gouvernement à s’engager à fournir des serviettes hygiéniques et des tampons à toutes les jeunes filles qui reçoivent déjà des repas scolaires gratuits. Un chiffre ? Une fille sur dix au Royaume-Uni ne peut pas acheter ces produits pourtant indispensables en raison de leur prix. Les tops Daisy Lowe et Suki Waterhouse étaient au rendez-vous pour dénoncer cette inégalité. « S'il vous plaît, venez soutenir cette cause incroyable ! Habillez-vous chaudement et restez pour nos discours - mettons fin à la pauvreté des règles ! », avait écrit Daisy Lowe sur son compte Instagram.

 

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 Des filles « humiliées », obligées de sauter les cours

 
A la base de cette mobilisation, Amika George, une étudiante de 18 ans. En découvrant les inégalités qui se jouent dès le collège - certaines jeunes filles utilisant ainsi en guise de protection des chaussettes remplies de papier toilette ou de vêtements déchirés - elle a décidé de s’engager. Cette situation a scandalisé la jeune Anglaise qui n’imaginait pas que cela était possible au Royaume-Uni. Elle a donc lancé une pétition en avril dernier appelée #FreePeriods. « Cela m'a choquée, car depuis le début de mes études je suis habituée à avoir chez moi un placard rempli de ces produits. La pauvreté entraîne le manque de dignité et l'isolement social, même en ce qui concerne quelque chose d'aussi naturel et normal que les règles, et cela m’a vraiment mise en colère », a-t-elle confié au « Glamour UK ». Elle raconte que certaines filles font l’objet de moqueries et ont été « humiliées ». « Elles ne peuvent pas se concentrer sur les cours, et certaines ne vont pas à l’école et restent à la maison près des toilettes », ajoute-t-elle.

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Daisy Lowe et Amika George lors du rassemblement © Abaca
 
Rendre les serviettes hygiéniques et les tampons gratuits pour celles qui en ont le plus besoin : un combat déjà mené en France par des associations comme ou Règles élémentaires à Paris ou Règles solidaires à Marseille, qui récupèrent des produits pour les femmes SDF.