Un enfant qui s'affirme transgenre sera plus heureux et aura une meilleure estime de soi, selon une étude

Laisser un enfant transgenre s’affirmer ouvertement diminue de beaucoup les risques qu'il soit dépressif ou ait une faible estime de soi, d’après une étude américaine.

La question peut être délicate: si un enfant s’identifie publiquement au sexe opposé, va-t-il en subir les contrecoups psychologiques? Le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry a justement tenté de découvrir quelles conséquences peut entraîner, pour un enfant, le fait de se déclarer transgenre.

Les enfants qui se déclarent transgenres en ressentent les bienfaits mentalement, démontre l’étude. Les scientifiques ont remarqué que les enfants s’identifiant ouvertement au sexe opposé présentent ni plus ni moins de symptômes de dépression ou d’anxiété que leurs pairs ou la moyenne nationale. L'estime de soi des enfants transgenres est également comparable à celle de leurs confrères et consœurs.

Plusieurs autres recherches avaient relevé de hauts taux de dépression et d’anxiété parmi les enfants qui ne s’affirment pas sur la place publique.

L’étude a également démontré que les parents présentent un taux d’anxiété plus élevé que ne le rapportent les jeunes transgenres.

La chercheuse principale de l’étude, Lily Durwood, doctorante à l’Université de Washington, à Seattle, souligne que l’élément à retenir, dans cette étude, est «qu’un enfant peut changer de sexe avant la puberté et avoir une santé mentale “normale”». La transition, chez les enfants, ne nécessite pas d’intervention médicale, mais requiert des modifications quant à l’apparence, le nom et les pronoms utilisés.

Elle tient toutefois à préciser qu’il reste beaucoup de recherche à faire avant de pouvoir tirer des conclusions définitives sur le changement de sexe en bas âge.