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Politique

Egalité femmes-hommes: "une cinquantaine de mesures" seront présentées jeudi 

Marlène Schiappa

Marlène Schiappa - JOEL SAGET / AFP

Un comité interministériel présentera jeudi une cinquantaine de mesures en faveur de l'égalité femmes-hommes.

"Une cinquantaine de mesures" en faveur de l'égalité femmes-hommes seront présentées lors d'un comité interministériel jeudi 8 mars à Matignon, a déclaré mardi soir Marlène Schiappa, en clôturant le "Tour de France de l'égalité" lancé en octobre.

À deux jours de la Journée internationale des droits des femmes, cinq membres du gouvernement étaient réunis autour de la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes: Jean-Michel Blanquer (Education nationale), Laura Flessel (Sports), Mounir Mahjoubi (Numérique), Geneviève Darrieussecq (Armées) et Sophie Cluzel (Handicap).

"L'Etat est de retour pour les femmes"

Alors que l'égalité femmes-hommes a été consacrée "grande cause du quinquennat" par Emmanuel Macron, le "Tour de France de l'égalité" a permis de faire émerger de la consultation citoyenne "une cinquantaine de mesures". Elles seront présentées lors du Comité interministériel qui doit se tenir jeudi à Matignon, a déclaré Marlène Schiappa. Une consultation des partenaires sociaux sur l'égalité professionnelle et les violences sexistes est par ailleurs organisée mercredi à Matignon.

"Notre mot d'ordre, c'est de dire que l'Etat est de retour pour les femmes", a ajouté Marlène Schiappa. 

"Trop longtemps, l'Etat a été suiveur, a laissé faire la société civile" ou des associations. "Il est temps qu'en matière d'égalité femmes-hommes, l'Etat devienne un moteur, une locomotive et qu'il donne le la", a-t-elle poursuivi.

Mieux repérer les violences conjugales

Parmi les "bonnes pratiques" qui vont être généralisées, a été citée la signature de contrats locaux entre les préfets, les magistrats, les hôpitaux et les associations pour mettre en place un système d'"alerte en réseau" destiné à mieux repérer les violences conjugales, comme cela se fait à Angoulême. Une plateforme de géolocalisation des centres d'hébergement des femmes victimes doit par ailleurs être développée.

Une initiative venue d'un lycée du Val d'Oise, où des personnes sont formées au harcèlement sexiste et scolaire, a par ailleurs inspiré la décision de nommer un "référent égalité" dans chaque établissement scolaire à la rentrée 2019, pour accompagner les élèves qui en ont besoin.

Les enfants pas assez éduqués au respect filles/garçons

Selon le bilan présenté, plus de 55.000 personnes ont participé aux 824 ateliers organisés dans les départements, dont plus de 20.000 personnes sur le seul thème des violences sexistes et sexuelles. D'autres ateliers ont porté sur l'éducation, "vie quotidienne, santé et parentalité", et "formation et travail".

"Plus de 24 000" personnes ont par ailleurs participé à un sondage Facebook: 92,1% considèrent que les enfants ne sont pas suffisamment éduqués au respect filles/garçons, et 32,9% désignent l'égalité des salaires comme une priorité.

M.P avec AFP