ALIMENTATION - A priori, ils ne sont pas très bon, mais qu'est-ce qu'ils donnent envie d'être dévorés... La start-up Open Meals a dévoilé, ce dimanche 11 mars, un étrange concept de sushis pixélisés imprimés en 3D, comme le rapporte le site Mashable.
Les visiteurs du festival américain SXSW ont pu découvrir ces produits comestibles, mais aussi voir à l'oeuvre "l'imprimante de nourriture à pixels", un objet à mi-chemin entre le prototype et l'oeuvre d'art.
De petits cubes de gel comestible sont sélectionnés par le bras robotisé qui va ensuite les assembler, un peu comme des Lego. On a au préalable injecté dans chaque cube des colorants, nutriments et autres saveurs pour ressembler au produit d'origine, ici un sushi. Si visuellement, le concept est intéressant, le goût ne serait pour l'instant pas du tout au rendez-vous, précise Mashable.
Quel est le but de tout cela? Open Meals affirme que la révolution de la nourriture de demain viendra par la numérisation des aliments. L'idée: créer une base de données, une sorte d'iTunes, mais pas pour la musique.
Dans celle-ci sera stockée tout ce qui a trait au sushi, ou au brocoli ou à n'importe quel plat: nutriments, couleur, forme, goût et texture. Il n'est pas évoqué de mode de cuisson pour le moment.
Si Open Meals affirme avoir déposé un brevet à ce propos, la manière exacte dont cette base fonctionnera et sera alimentée n'est pas très claire. Tout juste peut-on voir un aperçu, encore vide, sur le site.
A terme, la société espère diminuer la taille de ses "pixels" pour que les aliments imprimés se rapprochent le plus possible de la réalité. Un peu comme dans les jeux vidéo, où nous avons maintenant tellement de pixels affichés à l'écran qu'il est parfois difficile de savoir si on a affaire à une image de synthèse.
Le tout en améliorant radicalement la qualité de ces petits cubes, qui sont certes comestibles, mais pas très goûtus, semble-t-il. Reste à voir si Open Meals arrivera à réaliser son rêve.
Cela fait plusieurs années que la nourriture imprimée en 3D, notamment la viande, doit révolutionner nos assiettes tout en réglant une grande partie de l'impact de l'agriculture sur le réchauffement climatique.
L'un des chercheurs en pointe sur le sujet, Mark Post, estime que la viande artificielle cultivée in vitro devrait commencer à être commercialisée d'ici 2021.
Alors pour imaginer une imprimante 3D qui arrive à recréer toutes les subtilités de nos aliments, il y a de la marge.
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