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Maria Sharapova Aide Les Femmes Entrepreneures

Maria SHarapovaCOLOGNE, GERMANY – JANUARY 31: Maria Sharapova celebrates ‘SUGARPOVA’ chocolate line expansion at ISM trade fair on January 31, 2017 in Cologne, Germany. (Photo by Andreas Rentz/Getty Images)

Maria Sharapova a remporté plusieurs grands chelems et est l’une des sportives les mieux payées au monde. Mais au moment de parler affaires, elle se retrouve souvent seule entourée d’un groupe d’hommes.

Sharapova n’avait que 25 ans quand elle a investi 500 000 $ (406 000 €) pour créer Sugarpova, une entreprise de confiserie.  Six ans plus tard, elle vend des friandises et des chocolats de qualité dans 22 pays.

Dorénavant, les femmes entrepreneures américaines auront accès au sens des affaires de la tenniswoman, qui s’associe à la National Association of Women Business Owners (Association Nationale des Femmes cheffes d’entreprise, NAWBO) pour servir de mentor aux entrepreneures.

« Quand je rencontre des distributeurs, provenant de différentes enseignes ou différents magasins, je suis la plupart du temps la seule femme cheffe d’entreprise dans une salle pleine d’employés ou de PDG hommes, explique Sharapova depuis Los Angeles lors d’une interview téléphonique.

Même si je sens que j’ai un certain ascendant, parce que je cherche à vendre un produit qui marche et en lequel je crois, l’intimidation et l’âge sont toujours à prendre en compte ».

Partager son expérience

Ayant réussi à transformer une startup en marque internationale, elle espère que son expérience sera utile à d’autres femmes cheffes d’entreprise.

« Devenir confiante prend du temps, et je pense que c’est l’une des choses que j’essaierai de partager avec ces femmes, surtout les jeunes adultes qui ont la vingtaine, la trentaine, ou même les adolescentes qui, même si elles sont encore à l’école, développent quelque chose, sont passionnées, très talentueuses et créatives, mais aussi un peu timide, qui ont peur de s’exposer et d’explorer le monde, nous confie la sportive.

Je comprends ces sentiments, je les ai souvent éprouvés, et je continue parfois à les ressentir ».

Construire un empire économique

Sacrée championne de Wimbledon à 17 ans, Maria Sharapova s’est hissée à la place de n°1 mondiale un an plus tard, et était la sportive femme la mieux payée du monde pendant 11 ans, ayant gagné près de 300 millions de dollars (244 millions d’euros) en trophées et partenariats, d’après Forbes.

Son triomphe à Wimbledon en 2004 a fait d’elle une star mondiale presque du jour au lendemain. Avec Max Eisenbund, son agent de chez IMG, elle a construit un empire économique qui comprend d’importants contrats de sponsors avec notamment Porsche, Nike, Evian et HEAD, des prises de participation chez Supergoop!, une entreprise de cosmétique dermatologique et chez Ultimate Fighting Championship, l’organisation sportive qui connaît la meilleure croissance dans le monde, ainsi qu’avec un investissement dans la plateforme d’expérimentation sociale charly.

 « J’ai eu la chance incroyable d’apprendre auprès d’entreprises formidables et de gens qui en savaient bien plus que moi, explique-t-elle.

Grâce à cela, j’ai pu comprendre ce en quoi j’étais douée, quelles étaient mes forces et mes faiblesses, et ce en quoi je voulais investir.

J’ai toujours eu des gens autour de moi avec qui échanger des informations, et je ne suis pas sûre que toutes les femmes entrepreneures aient cela aujourd’hui… Ce qu’elles ont, en revanche, c’est un tas de bonnes idées qui pourraient se concrétiser et avoir du succès, si elles sont bien guidées ».

Un appel à candidatures national

Le Maria Sharapova Women’s Entrepreneur Program est un programme qui débutera au printemps avec un appel à candidature à travers les États-Unis qui aboutira à la sélection de 6 femmes cheffes d’entreprises pour un mentorat d’un an.

Chaque candidate sélectionnée recevra le soutien et des ressources des équipes expérimentées de marketing et de développement de Maria Sharapova et de l’institut de la NAWBO.

« Je serai dans la même pièce qu’elles, détaille Sharapova, et je les présenterai aux équipes de la NAWBO et à celles de mon entreprise, qui m’ont aidée à faire de Sugarpova et de mes autres affaires les réussites qu’elles sont aujourd’hui ».

Un monde de dirigeantes

Lorsqu’on lui demande qui est-ce qu’elle admire le plus dans le monde des affaires, Maria Sharapova pense tout de suite à la responsable des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, à Bozoma Saint John, haute gradée de chez Uber, et à Adam Silver, commissaire de la NBA.

Sharapova a fait un stage au bureau de Adam Silver à New-York, en 2016, lors de son arrêt forcé de 15 mois du tennis professionnel. Elle avait en effet été testée positive au meldonium, un médicament du coeur qu’elle avait pris légalement toute sa carrière, mais qui avait été interdit en janvier 2016 et qu’elle avait oublié de remplacer.

« Sa façon de diriger l’équipe, en laissant chacun s’exprimer et en écoutant, était vraiment impressionnante, explique-t-elle en parlant de M. Silver. J’étais vraiment impressionnée, pendant mon séjour à New-York, je me suis dit que c’était ça, un dirigeant ».

Journée internationale des droits des femmes

Le partenariat entre Maria Sharapova et la NAWBO s’est conclu lors de la Journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, et se concentre sur l’aide à apporter aux femmes américaines.

Loreen Gilbert, administratrice de la NAWBO, a déclaré que l’institut « se réjouit de ce partenariat avec Maria Sharapova, destiné à propulser des femmes vers le haut au niveau professionnel ».

Fondée en 1975, la NAWBO représente les intérêts de plus de 11,6 millions d’entreprises dirigées par des femmes, qui emploient près de 9 millions de personnes et génèrent environ 1 700 milliards de dollars (1 400 milliards d’euros) de chiffre d’affaire, ce qui en fait le secteur le plus dynamique de l’économie américaine.

Mme Gilbert, également présidente de WealthWise Finacial Services, a décrite Maria Sharapova comme « une inspiration, qui a gracieusement accepté de partager son expertise, son sens des affaires et sa ténacité pour aider d’autres femmes sur la voie de la réussite ».

Quant à Mme Sharapova, elle est impatiente de se lancer dans ce nouveau rôle, tout en continuant sa carrière de tenniswoman internationale :

« J’adore faire travailler mon esprit, donc je pense que ce sera une très bonne expérience pour moi, pour comprendre d’où viennent ces femmes, quelles sont leurs peurs, rencontrer des gens sur différents marchés, de différentes catégories, et avoir leurs retours sur comment elles évaluent leur marché actuel ».

 

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