Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, comme de révisions travailler sa mémoire peut être plus difficile que prévu. C’est pourquoi des entreprises développent des méthodes alternatives d’apprentissage, afin qu’engranger du savoir puisse être agréable et amusant.

Entraîner sa mémoire autrement : trois méthodes au banc d’essai

  • Apprendre une langue en pédalant avec Bike’n Learn

Offrir une formation professionnelle innovante, c’est la promesse de la startup Bike’n Learn qui permet de se former en linguistique tout en étant sur un vélo-bureau. En proposant une alternative avec une approche innovante, Bike’n Learn* veut allier activité physique et psychique pour optimiser l’apprentissage des langues étrangères.

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En partenariat avec l’école de langues The French Touch, Langues & Cultures, Bike’n Learn propose aux salariés d’apprendre une langue tout en brûlant des calories sur un vélo. Si l’idée peut sembler étonnante, elle met en avant le fait que l’activité physique modérée augmente les capacités de concentration et d’attention. Une étude* menée par l’Institut de Psychologie Médicale Goethe à Francfort avait souligné, que, ceux qui apprennent tout en faisant une activité physique mémorisent de 10 à 20% d’éléments en plus que d’autres qui restent inactifs. Ce processus améliore donc l’apprentissage en agissant sur la motivation, l’humeur et la confiance en soi. Mais pas besoin de se tourner vers un sport intense, les effets sur les fonctions cognitives deviendraient alors même négatifs.

Le contenu des formations linguistiques dispensées par Bike’n Learn - en anglais, espagnol, portugais, français - est adapté aux besoins des salariés pour leur permettre de développer leur compréhension et expression aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Durant trente heures réparties sur quatre mois, un enseignant natif se déplace dans les locaux de l’entreprise en demande pour partager dans la bonne humeur et permettre une réelle immersion dans la culture du pays. 

*Pour plus d’informations : www.bikenlearn.com

**étude menée par l’Institut de Psychologie Médicale Goethe à Franckfort en 2013 auprès de 81 jeunes femmes allemandes.

  • Apprendre en musique avec Studytracks

On sait que la musique fait bouger les corps, mais grâce à Studytracks*, elle fait également bouger les neurones. En effet, les neuroscientifiques ont découvert que la musique stimule des zones du cerveau qui sont associées à la mémoire et la concentration.

Il n’en fallait pas plus à l’équipe de Studytracks pour donner naissance au projet. C’est à Londres que le compositeur anglais George Hammond-Hagan - et créateur de l’idée - a vu les effets positifs de la musique sur l’apprentissage scolaire de son fils. Suite à ça, il créé des chansons sur la Chimie ou encore la Biologie. C’est très précisément de cette manière que les professeurs de Studytrakcs continuent d’opérer : ils écrivent premièrement des fiches de révisions avant que ces dernières soient reprises en chanson.

Pour facilement intégrer l’utilisation de Studytracks dans la vie quotidienne des élèves, il leur suffit de se connecter à l’application après les cours. L’apprentissage par le biais de plusieurs canaux (musique, parole, image et lecture) permet d’augmenter les capacités de la mémoire, ce qui rend les étudiants capables de retenir plus d’informations. Grâce à Studytracks, en moyenne, ils sont 75% à améliorer leurs notes lors de tests, en ayant choisi de réviser où ils veulent, quand ils veulent, mais toujours en rythme.

*Pour plus d’informations : www.studytracks.education

  • Et si on apprenait en dormant ?

L’inventeur Thomas Edison et le peintre Salvador Dali ne juraient que par l’apprentissage durant le sommeil, et pour cause, celui-ci permettrait au cerveau humain de mémoriser de nouvelles informations. Il semblerait que le mythe du cerveau inactif lorsqu’on dort soit définitivement faux.

Une étude* menée par le CNRS a prouvé qu’en dormant, on ne fait pas que “consolider les connaissances de la journée” comme le dit Sid Kouider, chercheur au CNRS, mais on peut également apprendre de nouvelles choses.

Pour mener à bien l’expérience, les scientifiques ont muni les participants de “casques nocturnes” qui émettaient des sons durant la nuit. Au réveil, ils ont été capables de reconnaître ces bruits sans aucune difficulté.

Cependant, notre sommeil reste capricieux, car c’est durant les phases de sommeil léger et de sommeil paradoxal que nous sommes réceptifs. Au contraire, durant le sommeil profond, des nouvelles informations que nous avions intégré seront même effacées.

Mais pour les plus ingénieux qui veulent cumuler les techniques, il est possible d’apprendre en écoutant un enregistrement audio en dormant.

*étude réalisée en 2016, par le CNRS et le Centre du Sommeil et de la Vigilance de l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, sur une trentaine de personnes âgées de 18 à 35 ans