La direction d'une épicerie au Québec a précisé à l'une de ses clientes qu'il ne lui serait plus possible d'apporter ses contenants réutilisables, selon ICI Radio-Canada.
©Image tirée de Facebook
QUESTION DU JOUR

Les épiceries doivent-elles s’adapter au mode de vie zéro déchet ?

Une résidente de Gatineau, au Québec, s’est vue refuser l’utilisation de ses contenants à l’épicerie pour transporter certains de ses aliments, notamment au rayon viande. Une décision qui fait débat outre-Atlantique.

Dans une publication Facebook publique postée le 7 avril dernier, Danielle Doucet se réjouissait de pouvoir utiliser ses contenants en verre au rayon poissonnerie, charcuterie et boucherie de deux épiceries d’une même chaîne. La Québécoise, qui a adopté un mode de vie zéro déchet, voulait ainsi limiter sa consommation d’emballages. Sur Facebook, elle invitait les autres clients de ces épiceries à faire de même. Sa publication a connu un franc succès, puisqu’elle a été partagée plus de 4000 fois.

Pourtant, à la suite de cette annonce, la direction de l'une de ces épiceries a indiqué à la cliente adepte du zéro déchet qu’il ne lui serait plus possible à l’avenir d’utiliser ses contenants réutilisables à l’endroit où elle achetait sa viande, et ce pour des raisons de salubrité. La directrice, Julie Goulet, a précisé à ICI Radio-Canada qu’il y avait "un risque trop élevé de contamination croisée" et qu’elle n’avait "pas l’intention de modifier sa politique en place pour le moment", mais qu’elle pourrait la revoir "si le mouvement zéro déchet prend de l’ampleur au Québec".

Selon le site d’informations québécois LaPresse.ca, cette histoire pose la question suivante : "s’il fallait qu’un consommateur soit malade après avoir mangé de la viande qu’il a rapportée à la maison dans son propre contenant, qui est responsable ?". ICI Radio-Canada indique que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) n’empêche pas les consommateurs d’utiliser leurs contenants personnels pour se faire servir, mais qu’il déconseille cette pratique par un exploitant ne pouvant "exercer une surveillance des contenants".

Dans l’Hexagone, d’après l’association de protection de l’environnement Zero Waste France, cette pratique s'inscrit dans un "quasi vide juridique" et tout dépendrait des administrations de contrôle sanitaire, qui seraient "plus ou moins directives selon les préfectures". L’association précise que "certaines laissent toute marge de manœuvre aux commerçants, tandis que d’autres semblent considérer que cette pratique est déconseillée". Plus de détails ici.

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