L'égalité entre les femmes et les hommes est l'une des priorités de la politique d'Emmanuel Macron. De ses premiers discours de candidat à ses prises de parole en tant que président de la République, le fondateur de La République en Marche ne cesse de réaffirmer son engagement pour les droits des femmes.
Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, porte la voix d'Emmanuel Macron sur ces questions depuis sa campagne. Elle est aujourd'hui, avec Nicole Bellloubet, celle qui doit défendre devant le Parlement un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, le résultat de plusieurs mois de travail et d'ateliers menés à travers la France.
À l'approche du premier anniversaire de l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de l'État français, qu'en est-il des promesses énoncées avant et après le scrutin ? Réponses.
"Je souhaite qu'au moins la moitié de nos candidats puissent être des femmes", avait déclaré Emmanuel Macron lors d'un discours à Lyon, alors qu'il était encore candidat d'En Marche.
La promesse de l'ancien ministre de l'économie a été tenue aux élections législatives de juin dernier. La République en Marche a présenté plus de femmes que d'hommes lors des élections législatives. Résultat : l'Assemblée nationale a battu son record de députées (245 femmes pour 332 hommes) élues dans l’hémicycle.
Une parité à nuancer tant les femmes ont un rôle mineur dans cette assemblée : elles prennent moins la parole que leurs homologues masculins et n'occupent pas de postes importants au sein du Parlement.
Ce souci de parité évoquée par Emmanuel Macron a cependant été respectée au sein du gouvernement : 8 femmes et 8 hommes se partagent des ministères tandis que 6 hommes et 6 femmes occupent le poste de secrétaire d'États.
Dans son programme présidentiel, Emmanuel Macron s'engageait également à tout mettre en œuvre pour que "la parité dans les nominations des grands postes de l’État (agences et directeurs d’administration)" soit une réalité. Les femmes sont toujours sous représentées dans ces instances. Plusieurs ont d'ailleurs été sanctionnées par la loi en décembre dernier, dont les ministères de la Justice et des Armées.
"L’égalité entre les hommes et les femmes sera une cause nationale", avait déclaré Emmanuel Macron lors de la conférence de presse présentant son projet présidentiel. La promesse a bel et bien été tenue.
Cette année, le label "Grande Cause" a donc été attribué à la Fédération Nationale Solidarité femmes, qui lutte contre les violences faites aux femmes. Une action saluée par ce groupe d'associations mais critiquée par d'autres. Ces dernières demandent des financements et plus d'actions concrètes pour mener à bien le combat contre ce fléau national.
Le président de la République s'était engagé, alors qu'il était candidat à la présidentielle, à créer un ministère dédié aux Droits des femmes. "Il y aura un ministère plein et entier des Droits des femmes", avait assuré Emmanuel Macron.
Dix jours après son élection, le fraîchement élu président de la République a fait défaut à cette promesse en créant non pas un ministère mais un secrétariat d'État dépendant du Premier ministre.
Pour lutter contre les inégalités salariales, le fondateur de La République en Marche s'engageait dans son programme présidentiel à publier "les noms des entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale entre les femmes et les hommes".
Marlène Schiappa a mené à bien cet engagement avec son opération intitulée "Name and Shame". La secrétaire d'État a épinglé, en septembre dernier, Maurel et Prom ainsi que Sartorius Stedim Biotech, deux sociétés classées au bas d'un baromètre annuel de féminisation des entreprises, et absentes remarquées d'une "sensibilisation" à l'égalité professionnelle organisée par le gouvernement.
Emmanuel Macron s'était également prononcé sur des tests menés "au hasard, et massivement" dans les entreprises afin de "vérifier qu’elles respectent bien la loi en la matière." Cette promesse est en cours de réalisation, selon Marlène Schiappa. Elle a confirmé au micro de RTL que le nombre de contrôles de l'inspection du travail sera multiplié par sept d'ici la fin du quinquennat, leur nombre passant "de 1.000 et quelques à plus de 7.000".
Encore candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé qu'il ne tolérerait plus les "incivilités" et les violences faites aux femmes, citant notamment le "harcèlement". "Ces incivilités seront punies d'amendes immédiates et dissuasives", avait-il assuré.
La verbalisation de "l'outrage sexiste", comme le gouvernement l'appelle aujourd'hui, a bien été proposée dans le cadre du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles. Porté par Marlène Schiappa et Nicole Belloubet, ministre de la Justice, le projet propose la création d'une infraction d'"outrage sexiste". Cette dernière pourrait être sanctionnée d'une amende de 4e classe - allant de 90 à 750 euros.
Le problème des violences faites aux femmes n'est pas étranger au président de la République. Emmanuel Macron a proposé de nombreuses mesures pour y mettre fin alors qu'il était candidat et lors de son discours du 25 novembre 2017.
Parmi elles, on trouve "la généralisation du téléphone d’alerte", la possibilité de pouvoir signaler en ligne des cas de violence, harcèlement ou discrimination, la préservation des preuves dans les Unités médico-judiciaires des hôpitaux ou encore la création d'une application numérique pour les victimes de harcèlement en ligne.
Toutes ces mesures n'ont pas encore été menées par le gouvernement mais des échéances ont été annoncées, pour plusieurs d'entre elles, avant la fin de l'année 2018.
"Défendre le droit à l'IVG" était écrit dans le programme présidentielle d'Emmanuel Macron. Aucune mesure n'a pour l'instant été mise en place par le gouvernement pour garantir ce droit aux Françaises.
Début avril cependant, le Sénat a débattu sur une proposition de loi de la sénatrice communiste Éliane Assassi visant à inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution.
Obliger "les communes à publier en ligne leurs critères d’attribution des places de crèche", c'était aussi une proposition du candidat de La République en Marche. Aucune mesure n'a été mise en place ou été annoncée mais dans un reportage publié sur le site actu.fr le 18 avril, la secrétaire d'État a affirmé qu'elle travaillait "avec l’association des maires de France pour plus de fluidité et de transparence dans les critères d’attribution des places en crèche".
Le candidat Macron avait annoncé dans son programme vouloir créer "un congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut (...) aligné sur le régime le plus avantageux".
Là encore, peu de nouvelles de cette mesure si ce n'est une prise de parole de Marlène Schiappa à ce sujet lors d'une séance spéciale au Sénat accordée aux droits des agricultrices. En déplacement à l'ONU, la secrétaire d'État a affirmé au mois d'avril qu'elle travaillait "à donner aux femmes agricultrices des indemnités de salaire lors d'un congé maternité".
Emmanuel Macron est favorable à l'ouverture de la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes. En septembre 2017, Marlène Schiappa avait annoncé que le gouvernement prévoyait l'instauration de cette mesure "d'ici 2018".
À la suite de cette annonce, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a déclaré qu'il fallait attendre le rapport final des états généraux tandis que Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a remis la priorité sur les questions économiques et sociales. Le sujet n'est donc pas à l'ordre du jour, au grand désespoir des associations LGBTQ+.
"Nous veillerons aussi pour les femmes françaises soumises à l'excision à traquer partout ceux pratiquant cette barbarie", avait déclaré Emmanuel Macron lors de son discours le 25 novembre dernier, demandant également d'avoir "une attention toute particulière pour les femmes migrantes qui fuient leur pays car elles cherchent aussi à fuir l'excision pour elles-mêmes et leurs petites filles".
Depuis cette annonce, le gouvernement n'a pas encore communiqué sur une mesure concrète pour éradiquer l'excision.
S'attaquer à la racine des discriminations et stéréotypes de genres, c'est aussi l'un des projets annoncés par Emmanuel Macron en novembre dernier. Un "module d'enseignement" va aussi être instauré dans toutes les écoles du service public, consacré "à la prévention et à la lutte contre le sexisme, le harcèlement et les violences" faites aux femmes. Une mesure appliquée dès la rentrée scolaire prochaine ? On garde les yeux ouverts.
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