Les coraux disparaissent bien plus vite qu’on ne le pensait
Ce n’est hélas pas une surprise, un expert australien l’ayant annoncé dès 2000 : beaucoup de récifs de coraux ont ou sont amenés à disparaître. Est notamment impactée, la Grande Barrière de corail en Australie. La faute au réchauffement climatique.
C’est la publication d’une équipe de chercheurs dans la revue Nature qui l’indique : un fléau touche de manière très importante la Grande Barrière de corail en Australie, puisque 30% de ses récifs coralliens ont disparu en 2016, la faute au réchauffement climatique particulièrement néfaste dans ce cas.
Des coraux qui disparaissent en grande nombre du côté de l’Australie
C’est une vague de chaleur d’une intensité importante qui a provoqué cette disparition, le stress thermique provoquant le blanchissement des coraux. Ces derniers, qui sont des organismes vivants, sont en lien étroit avec une algue qui leur donne non seulement leur coloration, mais aussi qui leur permet de se nourrir.
Avec la chaleur, les algues ne sont plus en symbiose avec les coraux, ce qui provoque ce blanchissement, et progressivement la mort inéluctable des coraux. Ici, la disparition s’est effectuée sur un temps relativement court, entre les mois de mars et novembre 2016, ce qui est particulièrement préoccupant pour l’avenir.
Un réchauffement climatique qui impacte négativement l’avenir des coraux
Cette disparition massive de coraux n’est pourtant pas une surprise, puisque plusieurs articles étaient déjà parus dans les années 2000 faisant état de la situation. Le professeur Ove Hoegh-Guldberg, connu pour être un des spécialistes les plus reconnus des coraux, avait alerté sur cette catastrophe potentielle qui allait se produire aux alentours de 2020.
Et si l’on fait un bilan sur les cinquante dernières années, on peut constater que ce sont 40 à 50% des récifs de coraux qui ont disparu de la surface du globe. Ils sont pourtant essentiels à notre Terre, hébergeant 25% de la vie marine et donnant la possibilité à plus de 500 millions d’individus de pouvoir vivre.
Pourtant, rien n’est totalement perdu, comme l’indique le chercheur Terry Hughes : « La Grande Barrière de corail est certainement menacée par le changement climatique, mais elle n’est pas condamnée si nous réagissons très rapidement aux émissions de gaz à effet de serre ».