Intitulée : « OUI à la diffusion de reconstructions d'aréoles mammaires 3D sur les réseaux sociaux ! », la pétition a déjà recueilli près de 2 000 signatures sur les 2 500 demandées. L’objectif ? Alerter les pouvoirs publics et faire céder Facebook : « Nos publications ont un but informatif, afin que les femmes ayant subi une ablation du sein ou toutes autres chirurgies mammaires puissent connaître l’existence de notre technique reconstructrice qui s’offre à elles. Facebook, aidez-nous à présenter notre technique au public et véhiculer un message d’espoir à toutes ces femmes ! »

« Chaque année, rapporte la pétition, plus de 20 000 personnes subissent une ablation, soit 40% des femmes à qui l’on diagnostique un cancer du sein.» Bien plus qu’un simple geste esthétique, la reconstruction d’aréoles mammaires sert aussi bien à réparer physiquement que psychologiquement. Grâce à la dermopigmentation, les femmes peuvent ainsi retrouver une part de leur féminité puisque la procédure consiste à « recréer une aréole mammaire hyper réaliste ».

Les conditions générales de Facebook modifiées ? 

Dans une société actuelle très présente sur les réseaux sociaux, impossible de faire l’impasse sur ce moyen de communication. Et selon l’auteur de la pétiton, il « essentiel de mettre en lumière la différence entre une photo pornographique et une photo de renaissance esthétique. Plus jamais de suppression de photo ou de témoignage sans préavis et analyse ! » Facebook indique pourtant très clairement dans ses conditions d’utilisation qu’il autorise les images de poitrine féminine sous certains conditions : « Notamment celles illustrant des actes de protestation, des femmes défendant activement l’allaitement, ou des cicatrices de mastectomie. »

En mars 2017, la tatoueuse britannique Amber Thorpe, qui redessine les tétons de femmes ayant subi une reconstruction mammaire, avait vu son travail exposé sur Facebook censuré. Un porte-parole du réseau social s’était alors excusé comme le rapporte «  L’Express » : « Nous sommes vraiment désolés. Les photos ont été retirées par erreur et rétablies dès que nous avons pu enquêter. Notre équipe reçoit des millions de signalements par semaine et parfois, nous faisons fausse route. » Il serait peut-être temps pour Facebook et les autres réseaux sociaux de revoir leur politique…