Des "tours de maternité" au Japon

Les tours de maternité : des listes où s'inscrivent les employées et où figure une période de l'année dédiée pendant laquelle elles sont autorisées à tomber enceintes ©Getty
Les tours de maternité : des listes où s'inscrivent les employées et où figure une période de l'année dédiée pendant laquelle elles sont autorisées à tomber enceintes ©Getty
Les tours de maternité : des listes où s'inscrivent les employées et où figure une période de l'année dédiée pendant laquelle elles sont autorisées à tomber enceintes ©Getty
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Pour ne pas désorganiser des services hospitaliers et scolaires, des listes sont dressées au Japon pour que les femmes tombent enceintes de façon planifiées.

J'ai dû relire cette info deux fois avant de bien comprendre. Au Japon comme ailleurs, certains services hôpitaliers, les garde d'enfants, les maternelles, les crèches – sont majoritairement féminins.

Comment faire pour éviter que ces femmes ne tombent enceintes en même temps et, ce faisant, ne perturbent le bon fonctionnement de leur entreprise ?

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Certaines organisent donc des tours de maternité : des listes où s'inscrivent les employées et où figure une période de l'année dédiée pendant laquelle elles sont autorisées à tomber enceintes.

Les femmes elles-mêmes et quelques petits chefs tiennent ces listes

Souvent ce sont les femmes elles-mêmes qui s'entendent pour se répartir l'année. Mais tout est problématique dans cette affaire. C'est d'ailleurs parce qu'un couple a raconté son histoire sur les réseaux sociaux en février dernier que l'affaire a fait scandale.

Un couple qui, en fait, avait dû s'excuser d'avoir raté la case qui leur était affectée. En fait, il se passe tout bêtement que le Japon manque d'infirmières, de sage-femmes, d'aides soignantes ou même d'institutrices.

Ces « tours de maternité » sont une réponse à des pénuries de personnels

C'est ce que disent ceux qui en défendent le principe : tant que les salariées s'arrangent entre elles, pas de raison de s'offusquer. Ce à quoi, les autres répondent que dans tous les cas, il s'agit d'un contrôle social et patriarcal particulièrement violent.

Pour vous donner une idée de la tension qui pèse sur ces femmes : le gouvernement japonais a promis de réduire à néant les listes d'attente dans les crèches du pays en 2020. Ça veut dire embaucher 77 000 puéricultrices.

Or c'est mission impossible : même en relevant les salaires qui tournent autour de 220 000 yens, environ 1 700 €. Or, comme le Japon refuse l'immigration, la promesse gouvernementale – même financée – ne pourra être tenue. D'où ces « tours de maternité » : un pis-aller !

Aux Etats-Unis, retour sur cette tuerie de masse dans une école du Texas...

Or le Texas est un des plus fervents Etats pro-armes étasuniens. Et Santa Fe, près de Houston, où a eu lieu ce massacre, une des villes qui a le plus réfléchi à la sécurité en milieu scolaire. C'est simple : son lycée fait partie des 170 qui autorisent le port d'armes en son sein.

Mais, répondra le lobby des armes, les professeurs et personnels n'étaient pas encore armés. Depuis novembre, ils étaient encore en formation. Par contre, il y avait bel et bien deux policiers en armes et en patrouille, des détecteurs de métaux à l'entrée...

Un exercice avait été organisé il y a un mois et le lycée avait même été récompensé pour son excellente organisation. Mais le tueur de 17 ans a tiré sur un des policiers et c'est au travers de la fenêtre d'une des caches de repli qu'il a fait le plus de victimes.

J'ai dû relire cette info deux fois avant de bien comprendre. Au Japon comme ailleurs, certains services hospitaliers, les garde d'enfants, les maternelles, les crèches – sont majoritairement féminins.our n'en laisser qu'un et réintroduire Dieu dans les écoles. Alleluia ! 

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