Ras le bol de passer l’aspirateur, d’étendre le linge ou d’essuyer une montagne de vaisselle quand votre partenaire n’a qu’à se mettre les pieds sous la table ? Si l’image peut sembler tout droit sortie des années 50, elle est pourtant encore une réalité pour de nombreuses Françaises. Et de récentes études le prouvent une fois de plus : en France, 73% des tâches domestiques sont réalisées par les femmes rapporte l’OCDE**. Selon un sondage de  l’Institut des Mamans, réalisé en avril 2018 auprès de 300 femmes, en six ans les chiffres n’ont d’ailleurs pas évolué. 91% des femmes interrogées réalisent encore, seules, le ménage et les repas. Pour ce qui est du linge, une étude menée par Ipsos*** pour la marque Ariel montre que 83% des Françaises s’occupent de faire la lessive. Rechignée par les uns ou non-délégué par les autres, cette corvée reste la moins bien répartie au sein d’une famille.

Les marques montent au créneau

Ces corvées non partagées, certaines marques ont décidé de les mettre en exergue dans leurs publicités. La seconde campagne de communication de la marque Indesit, baptisée #DoItTogether, lancée le 29 mai dernier, sensibilise les couples à cette problématique. Pendant quelques minutes, on découvre plusieurs familles filmées durant des scènes de la vie courante. Seul problème ? Ce sont toujours les femmes qui élaborent le repas, remplissent la machine à laver ou débarrassent la table pendant que leurs compagnons vaquent à leurs occupations. Puis chaque homme vient aider son épouse pour faire écho au slogan : « Quelle que soit votre famille, « DoItTogether » (Ensemble c’est mieux).

La marque de lessive Ariel a aussi décidé de surfer sur ces inégalités criantes. Dans cette vidéo, diffusée sur le petit écran en mai dernier, un premier rappel : les enfants prennent exemple sur ce qu’ils voient. Dans la publicité, une petite fille joue le rôle d’une mère de famille et fait le ménage et la cuisine. Lorsqu’elle décroche son faux téléphone, un panier à linge à la main, l’enfant imite sa mère se trouvant dans la pièce d’à côté, et répond qu’elle n’a « pas le temps » et qu’elle « rappellera ». Le père qui observait sa fille depuis le début vient alors prendre le linge sale des bras de sa femme pour faire une machine.

Même si bien évidemment tous les hommes n’ont pas développé une telle aversion face au balai, les chiffres semblent montrer une (très lente) avancée vers la parité. En effet, en 2012, les femmes consacraient déjà 3h52 de leur temps aux tâches ménagères contre 3h26 aujourd’hui. 26 minutes de « gagnées » qui ne font pas disparaître cette inégale répartition des corvées domestiques. L’éducation, on ne le répétera jamais assez, permet justement de faire bouger les choses. En janvier 2017, un père avait rapporté, dans une publication Facebook, une discussion avec ses amis. Il affirmait ne pas « aider sa femme » aux tâches ménagères, mais simplement réaliser un acte « normal ». Un discours salué par de nombreuses femmes… et d’hommes !

*et ** Etude de l’OCDE en mai 2016

*** Etude de l'Ipsos du 4 mai 2018