Voyage au bout de la nouille ! Mais pas n’importe laquelle : la soba, divin fil de pâte au sarrasin, porté aux nues dans cette hutte à japonités tout en bois et mobilier indus’. Au total, seize versions signées Katsuaki Okiyama (génial chef du feu gastro de poche Abri), servies chaudes ou froides : canard-poireaux, champignons, tofu frit… Le soir, la carte dévoile d’autres délices izakayesques, du plus balisable (flan salé à l’anguille, bœuf fumé au foin…) au plus audacieux – intestin de cabillaud au kimchi, langue de bœuf et betteraves mijotées dans une sauce miso au vin rouge… Pour nous, après un envoûtant saumon grillé mariné au miso saikyo, ce furent les inévitables soba, en version froide à trempouiller dans une sauce soja (qu’on mélange avec de l’eau de cuisson des nouilles à la fin), affublées de canard tranché et poireaux crayons, mais aussi dans une fabuleuse version chaude avec d’arachnéennes tempura de gambas et légumes – courge, courgette, aubergine… En dessert ? Tentez la crème brûlée au sarrasin si elle est dispo, ou bien les demi-mochis garnis de crème soyeuse, plutôt que le duo de glaces thé-sarrasin, plus anodin. // Jean Pascal
POUR LA SOIF ? Du thé vert (5 € la théière), une courte carte de vins ligériens proposés uniquement au verre (vouvray des Breton, rouge blésois du Clos du Tue-Boeuf ou cheverny blanc d’Hervé Villemade, 6-8 €), et une sélection de sakés qui fait prendre le Shinkansen – préfectures de Hyogo, Niigata, Saga… (verres 8-10 €, bouteille de 72 cl à partir de 45 €).
LES PRIX : soba 9-18 €, assiettes 5-23 €, desserts 6 €.
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